NANTES:Femme découpée...un engrenage fatal à Nantes

Publié le par MAVERICK

 

Un drame déclenché par une dispute. Alain Faury-Santerre,
 mis en examen et écroué, hier, pour meurtre aggravé,
a reconnu avoir étranglé sa compagne.

 La journée avait mal commencé, allée de la Cité. Ils devaient aller à la mer, mais le projet a capoté. Et la dispute du petit-déjeuner s'est envenimée entre Alain Faury-Santerre, 49 ans, et Françoise Gallen, âgée d'une soixantaine d'années. Dans les échanges, vifs, il fut question de la fille de cette dernière, hospitalisée pour des troubles psychiques. Le couple s'emporte, elle l'aurait giflé. Lui réplique, il lui serre le cou jusqu'à l'étrangler. Le 4 juin, comme l'affirme le suspect, ou le 9, comme l'estime le légiste ? « Mon client conteste avoir voulu la tuer », assure Me Patrick Le Tertre.

Selon la version d'Alain Faury-Santerre, pendant cinq jours, il reste prostré à côté du corps. Il s'alcoolise. Puis se résout à s'en débarrasser. Il achète une scie, des sacs poubelles, des gants et une valise. Dans la nuit du dimanche au lundi, il la découpe dans la chambre à coucher. Lui brûle les doigts avec une bougie pour effacer ses empreintes digitales.

Le mardi 10, il prend le bus en bas de chez lui avec la valise neuve. Direction les bords de Sèvre, au sud de la ville. Plusieurs témoins le remarquent au petit matin, traînant son lourd bagage. Leurs descriptions vont être décisives. Comme seront accablantes les empreintes génétiques retrouvées sur la poignée et la marque de la valise, découverte par un promeneur le soir même.

Ancien restaurateur

« Nous avons remonté les 3 000 produits de ce type vendus depuis le début de l'année », a expliqué le lieutenant-colonel Bernard Thibaut. Les enquêteurs se sont concentrés ensuite sur les bandes vidéo des supermarchés de l'agglomération nantaise. Le suspect y était, face caméra. Un excellent portrait-robot est établi.

La presse s'empare de l'affaire. Alain Faury-Santerre, traqué, se débarrasse de la seconde valise. En bus, toujours, il gagne les bords de l'Erdre pour l'abandonner. Et réintègre l'appartement. Un policier l'aperçoit le vendredi, sur les lieux de la découverte de la seconde valise. Les enquêteurs planquent devant chez lui. « C'est un homme en désarroi qui, d'une certaine façon, attend qu'on vienne le chercher », dira Bernard Thibaut. Un homme qui sauve les apparences. Il répond par SMS au téléphone de sa victime, pour rassurer les proches. Il joue à la pétanque avec des amis.

Mais les gendarmes veillent. Mardi soir, ils l'interpellent alors qu'il sort de chez lui. En garde à vue, il passe rapidement aux aveux, presque soulagé. Il raconte tout, mais n'assume pas « avoir commis ce démembrement ».

Alain Faury-Santerre est connu des services de police pour trois cambriolages. Il vit en grande précarité depuis une dizaine d'années, donnant ici ou là des coups de main à plusieurs associations caritatives. Il fait des extras, comme serveur. Il y a quinze ans, il avait un restaurant à La Bernerie-en-Retz (Loire-Atlantique), avec son épouse de l'époque. Un commerçant se souvient : « Alain avait été agressé à coups de batte de baseball; ensuite, son affaire a périclité. » Tout est allé de mal en pis. Séparation, misère. En décembre 2007, il rencontre Françoise Gallen, institutrice à la retraite. Et va vivre chez elle.

Hier, Alain Faury-Santerre, père de trois enfants, a été mis en examen et écroué pour le meurtre de sa compagne. Circonstance aggravante, la justice lui reproche également l'atteinte à l'intégrité du cadavre.



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