Alain Faury-Santerre a été mis en examen,
pour le meurtre de sa compagne, Françoise Gallen.
Alain Faury-Santerre a été mis en examen et écroué hier soir,
pour « meurtre aggravé et atteinte à l'intégrité du cadavre »
Alain Faury-Santerre a été mis en examen et écroué, hier soir, à la maison d'arrêt de Nantes, pour le meurtre de sa compagne Françoise Gallen, 60 ans, sous le chef de « meurtre aggravé et atteinte à l'intégrité du cadavre ». Des faits passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.
L'enquête n'aura duré que huit jours. Dirigée par la section de recherche d'Angers, elle a rapidement mené les gendarmes sur la piste du compagnon de la victime.
« Soulagé », il « a avoué immédiatement les faits dès son placement en garde à vue même s'il conteste l'intention d'homicide » a déclaré Xavier Ronsin, procureur de la République de Nantes.
Date du décès non éclaircie
S'il est avéré qu'Alain Faury-Santerre « a étranglé ou étouffé avec ses mains » sa compagne, Françoise Gallen, avant de se débarrasser du corps, « quelques zones d'ombres subsistent » dans le déroulement des faits.
Ce drame, l'aboutissement d'une « banale dispute au sujet de la fille de la victime » signale une source proche du dossier, est survenu dans la matinée du 4 juin si l'on en croit la version d'Alain Faury-Santerre.
Or, le médecin légiste avait estimé que le décès remontait plus ou moins au 9 juin, veille de la découverte de la première valise. Mais le suspect affirme avoir conservé le corps pendant six jours avant de le découper à l'aide d'une scie, pour l'extraire discrètement de l'appartement. À deux jours d'intervalle, il a pris le bus avec une « valise macabre » pour les jeter, dans la Sèvre et dans l'Erdre.
Des « textos » pour rassurer l'entourage
Pendant les six jours de cohabitation avec le cadavre, Alain Faury-Santerre déclare s'être « alcoolisé à la bière » continuellement.
Muni du téléphone portable de la victime, il répondait aux appels par des messages écrits de ne pas inquiéter l'entourage.
Lors de sa garde à vue, il a fait part de ses « profonds regrets ».
Père de trois enfants, dont aucun n'est à sa charge, cet homme de 49 ans a exercé plusieurs professions, dans le domaine de la restauration essentiellement.
Il y a quelque temps, il a tenu un bar à la Bernerie-en-Retz, mais depuis plusieurs années, il traversait des difficultés d'ordre sociales et psychologiques.


**MAVERICK**