NANTES:Du faux gaz toxique pour un vrai exercice sur l'A11

Publié le par MAVERICK


 Les sapeurs-pompiers de Loire-Atlantique, la gendarmerie nationale et la société Cofiroute ont mené, hier, un exercice grandeur nature sur l'autoroute A11, au large du Cellier.

Pollution chimique.

C'est interdit mais il y a urgence ! Hier vers 10 h 30 sur l'autoroute A11 dans le sens Angers-Nantes à hauteur de l'aire de repos du Cellier, un automobiliste actionne son téléphone portable. En doublant l'aire d'autoroute, il a aperçu une épaisse fumée qui s'élève derrière le bois qui sépare la chaussée de l'aire de repos.

« Exercice ! » lui répond le standardiste du service départemental d'incendie et de secours (Sdis). Le pompier raccroche après avoir félicité l'automobiliste pour son excellent réflexe.

Les pompiers qui interviennent au contact du gaz mortel
portent des combinaisons étanches jetables à 1 000 € pièce

Une fuite d'ammoniac

Exercice en effet : une machine cachée sous la citerne d'un camion stationné sur l'aire d'autoroute, crache des jets de fumée pour simuler une fuite d'ammoniac. La citerne en contient plusieurs milliers de litres - en fait de l'eau. Objectif : coordonner l'ensemble des acteurs susceptibles d'intervenir en cas de pollution chimique sur une autoroute. Le premier sur zone, c'est le patrouilleur de la société gestionnaire de la voie rapide (Cofiroute) :

« À la suite d'un accident entre un poids lourd et une fourgonnette, ici même il y a un an, nous avons eu l'idée de proposer une formation pour le personnel de terrain de Cofiroute. Elle se termine aujourd'hui par cet exercice, » confie le commandant Philippe Varlet, aux commandes de la simulation. « Le partenariat contente tout le monde : la société gestionnaire forme son personnel (NDLR : c'est gratuit) ; les pompiers bénéficient d'un champ de manoeuvre grandeur nature ».

« 268 » : gaz, toxique, corrosif

Le patrouilleur stationne son fourgon à 300 mètres du camion accidenté : la citerne fume. Ses jumelles lui permettent d'évaluer la situation... surtout de lire trois chiffres sur une plaque jaune à l'arrière de la citerne : « 2 » car la citerne contient du gaz ; « 6 » pour toxique ; « 8 » pour corrosif. Il prévient le centre d'exploitation de l'autoroute à Ancenis. La procédure est en route.

« Et si j'aperçois une personne blessée et bloquée près du camion ? » questionne l'agent d'autoroute. Le commandant Varlet est formel : « 268 : pas question d'approcher sans protection, vous mettriez votre vie en danger ». Dure !

Arrivent ensuite les unités de pompiers non-spécialisées : ambulance et véhicule de désincarcération ; suivis très vite des « spécialisées », en l'occurrence la cellule mobile d'intervention chimique. Déploiement de la logistique, évaluation du sinistre, fermeture de la brèche par une sorte de pansement gonflable... les cinq sapeurs-pompiers qui ont été au contact de l'ammoniac passent au sas de décontamination. 13 heures, c'est terminé.

Dans le même temps, Cofiroute avait procédé à la fermeture dans les deux sens du tronçon de l'A11 entre Nantes et Ancenis. Pour de faux !



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