Depuis minuit, le beaujolais nouveau a commencé à couler dans le gosier des amateurs. Les Japonais, qui ne sont pas les moindres, en ont eu la primeur, décalage horaire oblige.
Le vin s'est offert une gigantesque campagne publicitaire au pays du Soleil levant qui en est le premier importateur dans le monde. « Le nouveau est arrivé », est-il écrit sur les affiches, réalisées par le peintre français Ben de son écriture blanche et ronde caractéristique.
« Le beaujolais, c'est un prétexte à la fête, d'autant plus nécessaire en cette période de crise », assurent ses producteurs. Mais, derrière l'optimisme affiché, des experts disent la crainte d'un recul des ventes et « un phénomène d'usure de la résonance médiatique. »
Déjà en 2007, les exportations ont substantiellement baissé sur un an (moins 21,4 % en volume) avec un peu plus de 17 millions de bouteilles exportées, selon la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS). Le début de la fin ? « A moins, espère un de ses membres, que le contexte économique difficile ne bénéficie aux vins d'entrée et de milieu de gamme comme le beaujolais nouveau ».

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