La campagne d'hiver des Restos du coeur démarre ce matin

Publié le 1 décembre 2008 par MAVERICK

Les 80 bénévoles des Restos d'Ancenis sont à pied d'oeuvre dès ce matin, date du lancement de la campagne d'hiver, au local de la rue de l'Hermitage.

Le responsable de l'antenne d'Ancenis Jean-Claude Bernard ne cache pas son inquiétude. « En cette période de crise économique, je crois que nous allons vers une catastrophe ! Lors de la dernière permanence d'inscriptions, il y avait tellement de demandeurs que nos quatre équipes n'ont pu prendre tout le monde. Nous allons donc continuer les inscriptions en même temps que les distributions ».

Une hausse régulière

Déjà durant l'intercampagne, de mars à novembre, les Restos d'Ancenis ont enregistré une augmentation des bénéficiaires de 32 % par rapport à l'été 2007, avec 29 familles, soit 3 619 repas servis. Quant à la dernière campagne d'hiver, 135 familles, soit environ 330 personnes, ont bénéficié des Restos d'Ancenis, soit déjà une hausse de 14 % par rapport à celle de 2006. « Il est difficile d'évaluer pour les mois à venir la répercussion de l'actuel contexte économique, avec son lot de débrayage et de chômage, même notre fleuron Manitou annonce du chômage technique !, s'inquiète Jean-Claude Bernard. Je crains que nous ayons à faire face cet hiver à une situation sans précédent ». Inquiétude aussi quant aux donateurs : « Nos collectes fonctionnent bien, les gens se montrent généreux, conscients qu'un jour, eux-aussi pourraient avoir besoin d'aide. Mais avec la régression du pouvoir d'achat, pourront-ils continuer à être généreux ? ».

Des services divers

Ici comme ailleurs, les Restos ne se contentent pas de distribuer de l'aide alimentaire. Le local Georges Diverrès abrite également une bibliothèque, un vestiaire, un coin bébé, et un psychologue et deux coiffeurs sont à la disposition des personnes qui le souhaitent. « Nous assurons par ailleurs l'aide à la personne, en partenariat avec les associations d'insertion, le CCAS, la caisse d'allocations familiales, tient à préciser Jean-Claude Bernard. Grâce aux contrats aidés, 26 % des personnes travaillant sur les chantiers d'insertion finissent par s'en sortir, avec l'aide des professionnels et bénévoles qui les accompagnent ».