Jeu dangereux : Pour que ça n'arrive plus....
un ado meurt par asphyxie
Le jeune Finistérien cherchait à perdre connaissance
en emprisonnant sa tête dans un sac.
Il l'avait vu faire sur une vidéo diffusée sur Internet.
Alexandre avait des projets scolaires et professionnels pleins la tête. Un adolescent de 15 ans
« épanoui, équilibré »,
rapporte le capitaine Régis Garat, commandant la compagnie de gendarmerie de Landerneau. Il est mort après avoir pratiqué un jeu d'auto-asphyxie.
Les faits remontent au 3 décembre. Ce soir-là, le grand-père d'Alexandre doit recevoir son petit-fils chez lui. Inquiet de ne pas le voir arriver, il se rend au domicile des parents, à Lesneven, commune du Finistère nord. Toutes les portes sont fermées. Après avoir réussi à s'introduire dans la maison, il découvre son petit-fils inanimé, allongé sur son lit. Il a un sac-poubelle sur la tête, fermé à la base du cou. Les sapeurs-pompiers et l'équipe du Samu tentent longuement de ranimer le jeune homme, victime d'un arrêt respiratoire. En vain.
L'ordinateur allumé
Sur l'ordinateur allumé, une vidéo était encore à l'écran. Elle mettait en scène un homme enfilant un sac sur la tête d'une femme, jusqu'à ce que celle-ci perde connaissance. Un technicien de la gendarmerie est en train d'expertiser l'ordinateur pour établir si, oui ou non, Alexandre était en contact avec d'autres internautes. Une chose est sûre : « Il avait déjà visionné ce genre de vidéos », souligne le capitaine Garat.
Dès le lendemain du drame, l'Éducation nationale a fait venir une cellule d'aide psychologique au collège public de la commune. « De tels jeux sont pratiqués à l'école, en colonie. Mais les jeunes sont aussi capables de s'isoler pour pratiquer ces expériences très dangereuses », explique le capitaine Garat.
C'était le cas pour Alexandre, notent les gendarmes, qui coupent court à toute rumeur : « Il était seul, personne ne s'est introduit dans la maison. Il ne s'agit pas non plus d'un suicide. À un moment, il n'a tout simplement plus eu la lucidité d'enlever le sac. » Ils attendent que l'onde de choc qui a parcouru la petite commune de 6 700 habitants retombe un peu pour questionner les camarades d'Alexandre. Le garçon a été inhumé le samedi 6 décembre, à Lesneven.
La famille de l'adolescent
a décidé elle-meême de rendre public le drame, pour alerter sur la dangerosité de ces pratiques.
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