Drame du Queen Mary 2 : le procès en appel
La chute d'une passerelle d'accès au paquebot avait fait seize morts et vingt-neuf blessés, le 15 novembre 2003, à Saint-Nazaire. L'affaire est rejugée à partir d'aujourd'hui, à Rennes.
SAINT-NAZAIRE. -
Elle a préparé sa valise, ses cigarettes en vrac rangées dans une boîte en fer et les prothèses qui l'accompagnent partout depuis l'accident qui a bouleversé sa vie.
Jacqueline Frabolot, ex-femme de ménage pour une société de nettoyage qui oeuvrait sur le Queen Mary 2 l'a promis : elle ne manquera aucun débat du procès en appel qui s'ouvre aujourd'hui à Rennes.
Comme les autres victimes, elle avait pris « une grosse claque », le 11 février 2008, lorsque le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire a rendu son jugement. Les entreprises Chantiers de l'Atlantique et Endel, concepteur de la passerelle, avaient été reconnues coupables d'erreurs et de négligences.
Le 15 novembre 2003,
47 visiteurs et salariés stationnent sur la passerelle d'accès au Queen Mary 2.
À 14 h 10, l'édifice craque et s'effondre.
Bilan : 16 morts et 29 blessés
Nouveaux témoignages
Mais les juges de Saint-Nazaire avaient écarté la responsabilité directe des huit hommes (quatre salariés de chaque société) impliqués dans la conception, le montage et la réception de la passerelle. La relaxe générale pour les faits d'homicides involontaires était plutôt inattendue, même si la loi évoquée, la « loi Fauchon », avait été créée pour réduire les responsabilités des délits non intentionnels.
L'application de cette loi sera une nouvelle fois au coeur du procès, comme l'évaluation des indemnisations qui avaient atteint près de 10 millions d'euros, mais « pourraient être revues à la baisse », craint l'association des victimes.
Un an plus tard, tous les acteurs de ce mauvais film catastrophe vont se retrouver dans la salle d'assises de la cour d'appel au Parlement de Bretagne. D'importants moyens devraient permettre au maximum de parties civiles - elles sont près de 150 - de suivre le procès. Le public pourra assister aux débats sur grand écran, dans la Grand'chambre du Parlement.
L'affaire devrait être abordée en neuf jours, soit un peu moins qu'en première instance, en octobre 2007. Moins d'expertises, de discussions techniques, mais, sans doute, espèrent les victimes, « de nouveaux témoignages, plus de vérité et de justice ».
Les prévenus, quatre cadres des chantiers (coordonnateur d'ouvrage, responsables de travaux et chef de service sécurité), quatre salariés d'Endel (le chef d'agence, le dessinateur, deux chefs de chantier) chercheront, cette fois encore, à prouver qu'ils n'ont pas commis de faute directement responsable de la mort de seize personnes.
Eux aussi vivront un moment difficile en réentendant à nouveau le récit de l'accident du 15 novembre 2003. Ce samedi pluvieux, les salariés s'activent encore pour livrer dans les délais le paquebot de « légende », transatlantique de 345 m de long, 74 m de haut, quinze ponts, une capacité d'accueil de 2 620 passagers et 1 253 membres d'équipage.
Peu après 14 h, un groupe de visiteurs s'engage sur la seule passerelle d'accèsrestée ouverte, les autres étant fermées pour travaux. Le temps d'un ultime contrôle, ils sont rejoints par les salariés de la société de nettoyage. Un craquement résonne au-dessus de la cale sèche...
Elle a préparé sa valise, ses cigarettes en vrac rangées dans une boîte en fer et les prothèses qui l'accompagnent partout depuis l'accident qui a bouleversé sa vie.
Jacqueline Frabolot, ex-femme de ménage pour une société de nettoyage qui oeuvrait sur le Queen Mary 2 l'a promis : elle ne manquera aucun débat du procès en appel qui s'ouvre aujourd'hui à Rennes.
Comme les autres victimes, elle avait pris « une grosse claque », le 11 février 2008, lorsque le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire a rendu son jugement. Les entreprises Chantiers de l'Atlantique et Endel, concepteur de la passerelle, avaient été reconnues coupables d'erreurs et de négligences.
Le 15 novembre 2003,
47 visiteurs et salariés stationnent sur la passerelle d'accès au Queen Mary 2.
À 14 h 10, l'édifice craque et s'effondre.
Bilan : 16 morts et 29 blessés
Nouveaux témoignages
Mais les juges de Saint-Nazaire avaient écarté la responsabilité directe des huit hommes (quatre salariés de chaque société) impliqués dans la conception, le montage et la réception de la passerelle. La relaxe générale pour les faits d'homicides involontaires était plutôt inattendue, même si la loi évoquée, la « loi Fauchon », avait été créée pour réduire les responsabilités des délits non intentionnels.
L'application de cette loi sera une nouvelle fois au coeur du procès, comme l'évaluation des indemnisations qui avaient atteint près de 10 millions d'euros, mais « pourraient être revues à la baisse », craint l'association des victimes.
Un an plus tard, tous les acteurs de ce mauvais film catastrophe vont se retrouver dans la salle d'assises de la cour d'appel au Parlement de Bretagne. D'importants moyens devraient permettre au maximum de parties civiles - elles sont près de 150 - de suivre le procès. Le public pourra assister aux débats sur grand écran, dans la Grand'chambre du Parlement.
L'affaire devrait être abordée en neuf jours, soit un peu moins qu'en première instance, en octobre 2007. Moins d'expertises, de discussions techniques, mais, sans doute, espèrent les victimes, « de nouveaux témoignages, plus de vérité et de justice ».
Les prévenus, quatre cadres des chantiers (coordonnateur d'ouvrage, responsables de travaux et chef de service sécurité), quatre salariés d'Endel (le chef d'agence, le dessinateur, deux chefs de chantier) chercheront, cette fois encore, à prouver qu'ils n'ont pas commis de faute directement responsable de la mort de seize personnes.
Eux aussi vivront un moment difficile en réentendant à nouveau le récit de l'accident du 15 novembre 2003. Ce samedi pluvieux, les salariés s'activent encore pour livrer dans les délais le paquebot de « légende », transatlantique de 345 m de long, 74 m de haut, quinze ponts, une capacité d'accueil de 2 620 passagers et 1 253 membres d'équipage.
Peu après 14 h, un groupe de visiteurs s'engage sur la seule passerelle d'accèsrestée ouverte, les autres étant fermées pour travaux. Le temps d'un ultime contrôle, ils sont rejoints par les salariés de la société de nettoyage. Un craquement résonne au-dessus de la cale sèche...
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