Grippe porcine:Sur le vol Cancún-Nantes :
« Tout va bien à bord »
Vendredi. 7 h 30. Aéroport de Nantes. Le soleil inonde un court instant le hall presque désert. Le seul avion de l'Ouest en provenance du Mexique, le vol SE 1440 de la compagnie Iberworld, est annoncé avec un retard d'une demi-heure. 142 passagers en provenance de Cancún doivent débarquer à Nantes. L'avion, qui transporte 300 personnes, poursuivra son vol sur Bruxelles.
« Des formulaires ont été remis aux passagers dans l'avion, explique Patrick Lapouze, directeur de cabinet du préfet de Loire-Atlantique. Des officiers des douanes les recueilleront à l'atterrissage et nous conserverons les fiches une dizaine de jours, le temps d'identifier un éventuel cas de maladie déclarée. Pour l'instant, on ne nous a signalé aucun cas supect à bord... » Les services sanitaires, en collaboration avec le CHU de Nantes, sont néanmoins mobilisés. Des stocks de masques et de traitements au Tamiflu sont constitués.
« Je ne veux pas prendre de risques »
Thérèse est venue de La Roche-sur-Yon pour récupérer un fils et une bru qui ont séjourné une semaine dans la région de Cancún. Elle s'avoue « un peu stressée ». Pourtant, elle a toutes les raisons de se rassurer : « On s'est appelé régulièrement. Tout se passait bien. Ils n'étaient même pas au courant de l'importance de l'épidémie sur place. »
8 h 45. Les passagers sortent du hall des bagages. Dans le flot des passagers du vol mexicain, Julie Leconte est la seule, avec son ami, à porter un masque bleu. Elle l'a pris au départ de Cancún où la Croix-Rouge procédait à une distribution. La jeune femme travaille dans le milieu médical : « Je ne veux pas prendre le risque de contaminer mon entourage en retournant à Bordeaux, explique-t-elle. On ne sait jamais... »
Chapeau mexicain vissé sur la tête, un homme s'inquiète peu des suites d'un séjour agréable au soleil : « Franchement, il y a plus de psychose ici qu'au Mexique », lance-t-il, tout sourire. Une autre passagère, qui s'apprête à rejoindre Avessac, au nord de la Loire-Atlantique, a une pensée pour les morts mexicains. Elle a suivi les informations à la radio et dans les journaux. « Les gens touchés là-bas sont pauvres, ils attendent longtemps pour signaler qu'ils sont malades. On a davantage de chance en France. »
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