À Cheviré, le broyeur à ferraille...
... mis en marche
L'installation d'AFM recyclage à Cheviré se termine.
Les premiers essais du broyeur à ferraille sont lancés.
Le site sera en activité à la mi-mai.
De la matière première pour la sidérurgie et les aciéries. Auto laissée à la casse ou lave-linge dépoté à la déchetterie intercommunale ont toutes les chances d'arriver ici pour une étape qui ne sera pas une fin de vie. En effet, le passage dans l'unité de broyage permet d'extraire les métaux qui vont pouvoir être refondus et servir à fabriquer des matériaux pour la filière du bâtiment, de l'acier d'industrie courante. Plastiques et autres déchets non transformables partent en centre d'enfouissement spécialisé.
Du trafic routier et maritime. L'approvisionnement se fera par la route. Une cinquantaine de camions benne livreront chaque jour les carcasses de véhicules dépollués et produits hors d'usage sélectionnés par les déchetteries. « Ce sera moins que prévu dans le projet car on n'aura pas les petits apports de particuliers », précise le directeur.
De 5 à 6 bateaux. Une fois fragmentée (en morceaux gros comme la main), la matière est chargée dans des bennes pour rejoindre le quai de Cheviré, un peu plus en aval. Chaque mois, 5 à 6 bateaux (d'une capacité de 2 500 tonnes) partiront cap au sud, vers la péninsule ibérique, le Portugal, le Maroc. Et probablement dans le futur, encore plus loin, jusqu'en Orient. « Chinois et Indiens auront besoin de cette matière première », présume Jean-Luc Sureau. « Car la carrosserie des voitures est en acier de très bonne qualité, très homogène. Elle intéresse les sidérurgistes. »
Précautions pour l'environnement. Les riverains se sont inquiétés des nuisances et ont bataillé jusqu'à l'année dernière pour faire annuler le projet. Les services de l'État et les pouvoirs publics locaux ne l'entendaient pas ainsi, considérant normal qu'une agglomération de la taille de Nantes soit dotée d'une unité de recyclage des ferrailles. Par ailleurs, AFM recyclage est la filiale pour l'ouest de la France d'un groupe de portée internationale, De Richebourg environnement (prestataire de services pour entreprises et collectivités en divers domaines, dont une branche aéroportuaire). Une société capable d'investir 30 millions d'euros pour l'unité de Cheviré, sans mégoter sur le respect des normes de protection de l'environnement. Le broyeur est capoté. Le site est ceinturé de murs antibruit (en nid-d'abeilles), en cours d'installation. « Nous avons une grosse installation interne de lutte défense incendie. Toutes nos eaux sont collectées et passent dans un système de traitement gravitaire. Il est complété par une installation physico-chimique. C'est nouveau, sur ce point nous avons anticipé les futures réglementations. Nos rejets sont très propres. Un bassin d'orage est prévu aussi. Au total, nous sommes capables de retenir plus de 2000 m3 d'eau. »
Entre 40 et 50 employés sur le site. Conducteurs d'engins, opérateurs, trieurs, secrétaires, responsables du contrôle qualité,... les personnels devront attendre un peu encore pour profiter des bureaux administratifs qui seront ouverts d'ici deux mois. Le site sera ouvert du lundi au vendredi, entre 7 h et 19 h. N'auront-ils pas une surcharge de travail avec les « sarkozettes », nombreuses voitures envoyées au rebut au bénéfice de la prime à la casse ? « Non, parce que le prix de la matière première aujourd'hui n'est pas très attractif, les démolisseurs ne sont pas pressés de s'en séparer, répond Jean-Luc Sureau. Quant à nous, le stockage n'est pas dans nos pratiques. Nous travaillons à flux tendu. Ce qui arrive aujourd'hui est travaillé demain et réexpédie après-demain. »
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