Au feu rouge, il gifle la monitrice d'auto-école
Chaque jour, des élèves conducteurs et leurs formateurs sont confrontés à l'intolérance d'automobilistes. Les agressions physiques sont rares. Mais, le 13 mai, un homme s'en est pris à une monitrice.
C'est là que l'incident prend un tour inhabituel et contondant. « Le monsieur, la quarantaine, type européen, est descendu de sa voiture. Il est venu à mon niveau, côté passager. À saisi mon bras droit au biceps et au poignet, en faisant comme s'il voulait le fracturer sur le rebord de ma fenêtre ouverte. Il m'a hurlé que l'enseignement de la conduite se faisait à 50 à l'heure. Et il m'a giflé, violemment. » Self contrôle, respire Lise Wagenheim, qui pense à l'adolescent à ses côtés. « Romain a lâché les commandes, il a dit « il est fou celui-là !!! » Puis le feu est passé au vert, « j'ai pris le volant, en plaçant le véhicule bien à droite. »
Hors de lui
L'agresseur est reparti sur les chapeaux de roues, en la doublant. « Il était hors de lui. C'est la première fois que je subis des violences physiques, en sept ans de conduite en auto-école. » Comment la professionnelle analyse-t-elle un tel comportement ? Pas question pour Lise Wagenheim de participer au grand énervement automobile généralisé. Elle prend le temps de la réflexion avant de risquer : « Cette Mercedes qui lui a coûté si cher... On l'a beaucoup gêné, on l'a empêché de vivre certainement à ce moment-là. La personne qui roule dans sa voiture, tout lui appartient... »
C'est pour Romain que Lise Wagenheim a voulu déposer plainte pour violences volontaires. « Il est venu avec moi au commissariat, il fallait mettre un point final à cette histoire qui lui a fait peur. Et je ne pouvais pas non plus laisser passer ça. J'avais relevé le numéro d'immatriculation. » Les enquêteurs le confirmaient hier : le suspect, identifié, va être entendu. Et devra s'expliquer, avant que le parquet ne décide des poursuites à engager à son encontre.