Rio-Paris : reconstituer le puzzle d'une tragédie
Le BEA, le Bureau enquête accident de l'aviation, à Paris, rassemble les informations sur l'accident de l'Airbus qui s'est abîmé lundi dans l'Atlantique.
L'enquête s'annonce longue.
Paul-Louis Arslanian, le directeur du BEA a, d'entrée de jeu, hier, lors de sa première conférence de presse, échaudé les journalistes chasseurs de scoops. « L'enquête ne fait que commencer. Ne me demandez pas les causes de l'accident, a-t-il dit. C'est frustrant pour l'opinion publique, pour les médias, mais c'est indispensable pour mener à bien cette enquête qui sera longue et complexe. »
Pour analyser cette catastrophe, « la pire que notre pays ait connue en matière aérienne », vingt enquêteurs sont au travail sous la direction d'Alain Bouillard, l'homme qui a mené à bien l'enquête sur le crash du Concorde en juillet 2000. Un premier rapport sera publié fin juin. Les Brésiliens y sont associés ainsi qu'une trentaine d'experts d'Airbus et d'Air-France.
Hier soir, le ministre de la Défense brésilien a estimé « qu'une explosion ou un incendie étaient improbables ».
Témoignages attendus
Les chances de retrouver les boîtes noires de l'appareil sont minces, estime le BEA. Les deux enregistreurs gisent vraisemblablement à plus de 3 000 m de profondeur. Mais sans eux, l'enquête pourrait tout de même aboutir, contrairement à ce que déclarait, mardi, le ministre des Transports, Jean-Louis Borloo: « Ne laissez pas croire que, si nous ne les avons pas, nous ne saurons pas. C'est faux. »
Lors du dernier contact radio avec les contrôleurs brésiliens, l'équipage a indiqué : « Nous traversons une zone de turbulences. » Il n'a pas évoqué de foudroiement. Les messages automatiques de maintenance expédiés par l'appareil ont duré trois minutes, signalant des problèmes électriques et de dépressurisation. Dans quel ordre ? C'est l'enquête qui le déterminera. Autre précision: rien ne permet de dire pour l'instant que l'A 330 avait un problème avant son décollage de Rio.
Il a suivi la route habituelle, un couloir de quelques kilomètres de large. D'autres avions l'ont précédé et suivi dans ce même pot-au-noir équatorial. Leurs témoignages sur les conditions météo du moment seront d'un grand intérêt.
Pour analyser cette catastrophe, « la pire que notre pays ait connue en matière aérienne », vingt enquêteurs sont au travail sous la direction d'Alain Bouillard, l'homme qui a mené à bien l'enquête sur le crash du Concorde en juillet 2000. Un premier rapport sera publié fin juin. Les Brésiliens y sont associés ainsi qu'une trentaine d'experts d'Airbus et d'Air-France.
Hier soir, le ministre de la Défense brésilien a estimé « qu'une explosion ou un incendie étaient improbables ».
Témoignages attendus
Les chances de retrouver les boîtes noires de l'appareil sont minces, estime le BEA. Les deux enregistreurs gisent vraisemblablement à plus de 3 000 m de profondeur. Mais sans eux, l'enquête pourrait tout de même aboutir, contrairement à ce que déclarait, mardi, le ministre des Transports, Jean-Louis Borloo: « Ne laissez pas croire que, si nous ne les avons pas, nous ne saurons pas. C'est faux. »
Lors du dernier contact radio avec les contrôleurs brésiliens, l'équipage a indiqué : « Nous traversons une zone de turbulences. » Il n'a pas évoqué de foudroiement. Les messages automatiques de maintenance expédiés par l'appareil ont duré trois minutes, signalant des problèmes électriques et de dépressurisation. Dans quel ordre ? C'est l'enquête qui le déterminera. Autre précision: rien ne permet de dire pour l'instant que l'A 330 avait un problème avant son décollage de Rio.
Il a suivi la route habituelle, un couloir de quelques kilomètres de large. D'autres avions l'ont précédé et suivi dans ce même pot-au-noir équatorial. Leurs témoignages sur les conditions météo du moment seront d'un grand intérêt.