Schumacher ne voulait pas revenir...
Montezemolo
(président de Ferrari)
avait réussi à le convaincre
Michael Schumacher
vit des moments difficiles:
il désirait plus que tout au monde revenir à la compétition à l'occasion du Grand Prix d'Europe à Valencia, mais une "vieille" blessure lui interdit de le faire.
En février dernier, le septuple champion du monde de F1 avait en effet chuté à moto, se blessant notamment à la nuque.
C'est cette blessure qui l'a fait souffrir lors de sa journée d'essais privés au Mugello, le 31 juillet, et qui l'oblige finalement à déclarer forfait pour le Grand Prix d'Europe.
Comment vous sentez-vous?
Michael Schumacher:
Je me sens bien sûr très frustré et déçu.
Nous nous sommes préparés très prudemment, nous avons fait tout ce qui était possible.
Toutefois, Ferrari et moi avons toujours dit que je remplacerais Felipe Massa à la condition que je sois prêt à le faire.
C'est vraiment dommage que nous n'ayons pu atteindre cet objectif.
Je ne suis pas intéressé par un retour à temps plein en F1, mais étant donné les circonstances, je voulais aider Ferrari et mes amis.
Lorsque je me suis rendu à Maranello le mercredi après l'accident de Felipe, je savais de quoi nous allions parler avec Stefano Domenicali et le président Montezemolo. Au début de la conversation, je penchais plutôt vers le "non", mais on sait tous la force de conviction de Montezemolo.
Nous sommes de grands amis et nous sommes du même avis sur de nombreux sujets et il a réussi à me convaincre.
Quant à mon épouse Corinna, elle m'a seulement dit de faire ce que je pensais être le mieux.
Pour quelle raison n'avez-vous pas passé un examen médical avant lundi soir?
MS:
Il n'y a qu'une seule façon de vérifier si votre physique arriverait à supporter les contraintes générées par le pilotage d'une F1, c'est de le faire!
J'ai fait énormément de simulations, utilisé de nombreux instruments pour m'entraîner, mais rien ne peut remplacer les forces qui s'exercent sur votre corps lorsque vous êtes au volant d'une F1.
C'est pour cette raison que je devais rouler.
Les médecins m'ont dit que je pouvais faire ce test et qu'après un peu de repos, je pourrais remonter en piste afin de surveiller l'évolution de la situation. Nous avons fait du mieux possible, mais cela ne s'est finalement pas passé comme nous le voulions.
Aurait-il été possible de mieux vous préparer?
MS:
Tout d'abord, personne ne pouvait prévoir que Felipe Massa allait avoir ce terrible accident. On ne pouvait évidemment rien planifier.
En outre, je ne pense pas que nous pouvions faire les choses différemment.
Il y avait déjà eu des rumeurs selon lesquelles Ferrari vous voulait en piste à Monza ou l'année prochaine...
MS:
Les rumeurs font partie du monde du sport automobile.
Chacun a ses propres idées à ce sujet, mais la vérité est que je suis très déçu de ne pas pouvoir faire ce que je voulais faire, c'est-à-dire aider Ferrari durant cette période difficile.
C'est ce que je peux dire aujourd'hui et je dois m'en faire une raison.
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