NANTES:Altadis, le cigarettier historique de l'agglomération
la cigarette.
À consommer avec modération et nocive pour la santé, elle est produite en grande quantité à Carquefou.
L'ancien Service d'exploitation industrielle du tabac et des allumettes
(SEITA),
qui détient le monopole de la fabrication et de la distribution du tabac en France, a été créé en 1857 à la manufacture impériale des tabacs, à Nantes.
Après plus d'un siècle d'activité au coeur de la ville, l'usine s'est agrandie et a déménagé à Carquefou au début des années 70. Altadis est né de la fusion du SEITA et de la Tabacalera, il y a 10 ans. L'année dernière, le groupe a été racheté par Imperial Tobacco, qui devient à l'occasion le quatrième fabricant mondial de cigarettes.
L'usine de Carquefou, qui emploie 360 salariés est la plus grande de France.
« Nous produisons près de 15 milliards de cigarettes chaque année »,
lance Sébastien Depierre, le directeur de l'usine. Avec une production stable malgré la baisse conséquente du nombre de fumeurs,
(54 milliards de cigarette ont été consommées en France en 2008 contre 94 milliards en 1994),
la cigarette reste une affaire juteuse, grâce au développement des exportations.
« 70 % de nos cigarettes sont destinées aux marchés étrangers. »
Le produit.
Altadis produit des cigarettes, des cigares et du tabac à rouler. À Carquefou(44), la production est essentiellement axée sur la cigarette blonde. Le cigarettier fabrique ses propres filtres en acétate de cellulose, de la soie artificielle, que l'on retrouve aussi dans les branches de lunettes ou les vieilles briques de Lego.
La cigarette, elle, est standard, une
« Américaine king size »,
dans le jargon. Le tube fait environ 80 millimètres de long et contient 1 g de tabac. La cigarette est composée d'un mélange d'une vingtaine de tabacs, exclusivement blond et d'arômes différents, selon les marques. Altadis en commercialise une vingtaine.
« On fait des Gauloises blondes, des Fortuna, des News ou encore des Royale. »
Toutes ces cigarettes sont dangereuses pour la santé, rappelons-le.
La fabrication.
L'usine d'Altadis s'occupe de toutes les étapes de la fabrication des cigarettes. Elle reçoit des balles de tabac de 200 kg de Virgine, du Liban ou d'Asie, qu'elle stocke en entrepôt. Les feuilles de tabac sont mélangées à d'autres variétés, une vingtaine au total, avant de passer en
« cuisine ».
Pour chaque marque, une
« sauce »
est préparée et mélangée au tabac. Arômes naturels de cacao, de réglisse ou de miel, les
« sauces »
sont différentes selon les pays. Le mélange obtenu est ensuite humidifié et broyé finement, avant d'être séché.
Le tabac est ensuite mécaniquement entubé dans du papier de cellulose au rythme élevé de
14 000 cigarettes par minute.
La machine appose un filtre et du papier
« manchette »
(la bande marron)
au milieu d'un long rouleau blanc de la taille de deux cigarettes. Coupée en deux puis empaquetée automatiquement, la cigarette est alors fin prête à être expédiée.
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