NANTES *** ATTENTION A VOS ENFANTS **

mercredi 20 septembre 2006 |

La police ne prend pas les choses à la légère : les risques de passage à l'acte sont très faibles mais réels.
Dernier exemple en date, celui de cette collégienne de 11 ans devenue une vraie grande depuis la rentrée. Pour la première année, le soir, après les cours, elle prend les transports en commun pour rentrer chez elle, dans les quartiers Nord de la ville. Le lendemain de la rentrée des classes, elle a poussé la porte de sa maison en larmes. « Il a fallu discuter une heure avec elle », raconte sa maman. Que s'est il passé ? « Quand elle est descendue du bus, un homme s'est approché d'elle dans une Megane bleue. Il a ouvert sa fenêtre et lui a dit « viens petite, viens ». Ma fille a filé. Mais l'homme est sorti de sa voiture et s'est approché d'elle. Agressif, il a insisté et elle s'est enfuie. »
Le lendemain, la famille a signalé les faits au poste de police du quartier. « Un policier nous a raconté que le même jour, le matin, près d'un grand magasin, un jeune garçon avait lui aussi été abordé par un inconnu. »
Pas de tentatives d'enlèvement
Deux histoires le même jour, ça paraît énorme. Coup de fil à un policier bien informé. « Ces deux affaires-là, je ne les connais pas. Récemment, on a bien eu un gars qui offrait des bonbons. Un autre aussi qui abordait des enfants en leur proposant de l'argent... » Autant d'histoires glaçantes. Le policier l'admet, tout en mettant des bémols. « C'est vrai que ce n'est pas rassurant. On sent que ces gens sont sur le fil. Ils approchent les enfants... Dans le pire des cas, on peut imaginer que c'est pour eux le début de réalisation d'un fantasme, d'une perversion. Mais, fort heureusement, ils ne passent pas à l'acte. »
Pour autant, la police ne prend pas les choses à la légère. Les risques de passage à l'acte sont très faibles mais réels. « Notre difficulté, c'est que nous ne sommes pas face à des tentatives d'enlèvement, avec des violences ou des menaces. C'est juste un contact, ce que la loi n'a pas prévu de punir. Jusqu'à preuve du contraire, il n'est pas interdit de parler à un enfant. Ca limite notre action, mais quand on identifie un de ces gars, on le convoque au commissariat et on lui fait peur. On lui dit qu'il est repéré. On vient encore de le faire ce week-end. »
Dans ces conditions, pour la police, il est capital d'avoir connaissance de tous les faits, même s'ils paraissent anodins. « Nous devons connaître et identifier ces hommes. Sans avoir à se méfier de tout le monde, il ne faudrait pas que ça aille plus loin qu'une simple prise de contact. »
Donc,soyons vigilants et surtout ne croyons pas ,que ça n'arrive qu'aux autres !!!!
** maverick **