FORMULE 1 * Dernier GP de la Saison * L'utime Combat !!! *
Deux titres à distribuer en une seule course, voilà le script du Grand Prix du Brésil, ultime manche du championnat du monde. Evidemment, les scénarios sont multiples et l'issue finale incertaine. Au classement pilotes, Fernando Alonso possède cependant une marge conséquente avec dix points d'avance. En revanche chez les constructeurs, les neuf points d'avance de Renault ne représentent pas grand-chose. De quoi augmenter l'appétit d'ogre d'une équipe Ferrari condamnée à attaquer à tout-va. Vivement dimanche ,départ 19h00 !!!
Ça va chauffer! La pression va monter d'un cran dès les premiers tours de roues à Interlagos. Et pas uniquement grâce à une ferveur populaire exceptionnelle en bord de piste. Avec les deux titres de champion du monde en jeu, la dernière course en carrière de Michael Schumacher, celle de Michelin, de Fernando Alonso chez Renault ou encore de Kimi Räikkönen chez McLaren Mercedes, les enjeux sont multiples et pas forcément dissociés. Habituellement le théâtre de rebondissements, le Grand Prix du Brésil 2006 restera forcément dans les mémoires.
"C'est fantastique de courir ici, surtout avec les enjeux que la course comportera cette fois", confirme Fernando Alonso. Le sport automobile roi a grandi avec des rivalités exacerbées et c'est une nouvelle page de l'histoire qui va se tourner ce week-end à Interlagos. Le Baron rouge contre le Taureau des Asturies, cela représenterait une belle affiche pour une soirée de catch endiablée. C'est surtout, le duel que tous les passionnés attendaient. Depuis deux ans, il n'est plus question d'un cavalier seul de Schumacher (même s'il avait aussi eu du fil à retordre avec Häkkinen ou Räikkönen par le passé) mais bel et bien d'un duel au couteau qui se terminera lors de la dernière boucle du dernier Grand Prix de la saison. Le pied !
Ferrari rêve de doublé
Il s'avère néanmoins que le pilote Renault possède une avance plus qu'intéressante. Dix points qui lui permettent "d'assurer" pour être titré. Le niveau de fiabilité de l'écurie française n'étant plus à démontrer, il faudrait une ultime pirouette du destin pour inverser le casting final du bal de promo. Toutefois, Renault ne peut rester en retrait tout le week-end car le titre des constructeurs, et à un degré moindre la troisième place du classement des pilotes (Massa possède une longueur d'avance sur Fisichella), n'a pas non plus livré son verdict. A défaut d'attaque acharnée, ce ne sera pas non plus le conservatisme forcené. 
"Notre objectif sera de faire notre travail comme nous le faisons chaque week-end depuis le début de la saison, de trouver le maximum de puissance sans prendre de trop grands risques et de finir notre tâche. Si nous atteignons notre niveau habituel de performance et si nous nous battons devant, nous pourrons alors atteindre notre cible", concède d'ailleurs le Taureau des Asturies. Renault devra néanmoins composer sans ses fameux ‘Mass dampers' (un système d'amortisseurs) si utiles sur une piste si bosselée. Il ne s'agit pas là de la seule clé de la course, puisque la puissance moteur revêt également une importance considérable notamment afin de négocier au mieux la ligne droite longue et en montée.
De son côté, Ferrari n'aura en tête que le doublé dimanche avec évidemment Michael Schumacher devant Felipe Massa. Ce cas de figure n'assurerait ni le titre pilotes ni celui des constructeurs à la Scuderia mais que demander de plus ? "C'est notre seul espoir», confie le Baron rouge. «J'espère que ce sera une belle course et que je partirai avec les merveilleuses sensations que seule une victoire peut apporter." Jamais véritablement rassasié malgré un palmarès hors norme, le pilote allemand n'imagine pas se retirer sans un 93e succès en carrière.
Et si la pluie...
Pour enfiler la couronne mondiale, Ferrari doit donc espérer que quelques prétendants viennent s'intercaler. Le nom de Kimi Räikkönen vient alors immédiatement à l'esprit. Et pas seulement parce que le Finlandais passe dans le clan Ferrari la saison prochaine. McLaren Mercedes qui ne gagne aucune course dans une saison, cela faisait une dizaine d'années que cela n'était plus arrivé. Iceman le sait mieux que quiconque. Deuxième des trois derniers GP du Brésil (derrière Montoya en 2004 et 2005 et derrière Fischella en 2003), Räikkönen se verrait bien quitter le navire McLaren en beauté.
Mais à l'image de l'épreuve 2003, les intempéries peuvent chambouler la donne à tout moment. "Il existe un risque de pluie appréciable. Les températures peuvent aussi s'y avérer très variables, prévient Nick Shorrock, responsable F1 chez Michelin. Etant données les conditions météo potentiellement très changeantes, les produits que nous avons sélectionnés pour Interlagos exigent un spectre opérationnel très large. Nous les avons choisis le plus tard possible, afin de les accorder aux prévisions météo les plus récentes."Il était dit qu'en cette saison 2006, l'incertitude serait de mise jusqu'au bout...
** maverick **