NANTES Info : Braquage huilé au Lidl des Dervallières
Braquage huilé au Lidl des Dervallières
Pour la seconde fois en moins de deux mois ce supermarché a été attaqué. Jeudi, un homme a surgi, armé, à l'heure de la fermeture.
« Au début, j'ai joué la forte. J'ai protesté. Mais menaçant, il a exigé que je la ferme. Après, je n'avais qu'une hantise : que l'alarme se déclenche et panique le voleur. » Françoise (1), caissière au supermarché Lidl du quartier des Dervallières, au nord de Nantes, est encore émue ce vendredi matin. Jeudi soir, à la fermeture, vers 19 h 30, le supermarché a été attaqué par un braqueur.
Jeudi soir, à l'heure de la fermeture, un homme armé a braqué ce surpermarché nantais, tenant en respect deux salariées.
Quatre salariés se trouvaient encore dans le magasin. Le vigile et une caissière, au niveau des caisses, n'ont rien vu rien entendu. Tout s'est déroulé dans des salles voisines, réservées au personnel. Françoise s'y trouvait avec une collègue pour le « comptage » de la caisse.
« À 19 h 33 », Françoise est formelle, le voleur est passé à l'action. « Un homme encagoulé, qui devait être caché, a surgi armé d'un pistolet qu'il a braqué vers nous, exigeant les billets de nos caisses. » L'arme était-elle factice ? « Elle était en métal, c'est sûr ! raconte Françoise. C'était un vrai pistolet. Je ne voyais que ça.... »
L'homme ? Elle dessine son portrait à grands traits. « 1m75 ou 1m80, vêtu de sombre, de corpulence moyenne. » Une chose est sûre, « ce n'est pas un client habituel, sinon on l'aurait reconnu. »
Enfermées avec un téléphone
Quand le braqueur a sorti son arme, tout est allé très vite. « Il a pris la recette et nous a fait descendre à la réserve du sous-sol. Là, il a exigé que j'ouvre la porte réservée aux convoyeurs de fonds. Il nous a enfermées et s'est sauvé. » Par chance, Françoise avait son portable avec elle : « J'ai composé le 17. À huit heures moins dix, la police était là. »
Ce vendredi midi, à l'heure de la pause, les salariés échafaudent des hypothèses. Tous sont intrigués par ce braqueur qui connaissait si bien les lieux. D'ailleurs, à défaut de traces laissées par le voleur, les policiers de la Sûreté font de ce détail leur principal indice.
L'activité du supermarché n'a pas été interrompue. Dès hier matin, tout le monde travaillait. Françoise : « Quand on tombe de cheval, il faut remonter tout de suite, sinon... » Elle admet néanmoins être « traumatisée », d'autant qu'il s'agit « du second braquage en un mois et demi » ajoute la gérante.
La dernière fois, c'était le 20 novembre au matin, vers 6 h 30, avant l'ouverture. Un homme seul là encore, armé d'une machette, avait dérobé la caisse. Une caissière dit en avoir perdu le sommeil : « Heureusement que j'aime mon travail et que l'équipe est sympa ; sinon j'aurais craqué. »
Pour les salariés, « l'essentiel est qu'il n'y ait pas eu de blessures ». Pour autant, une caissière reconnaît « qu'il faudra du temps pour s'en remettre et retrouver le plaisir de travailler sereinement. »
(1) Prénom d'emprunt.
**MAVERICK**