Actu Loire Atlantique 44 * L'Équipement redistribue ses routes à l'Ouest.

Publié le par Maverick-Olivier

 

L'Équipement redistribue ses routes à l'Ouest

L'Équipement se restructure. Les routes nationales ayant été transférées aux Départements,l'État ne garde plus la main que sur les principaux axes.

Alain Delcroix, le pilote de la DIR Ouest.
Crédit photo : Philippe Renault

L'Ouest à 7 départements. C'est fait. L'État garde les autoroutes et quelques grandes routes nationales (11 800 km au total). Le reste (17 000 km) passe aux départements. En tout, avec ce transfert, les axes gérés par l'État dans l'Ouest (Pays de la Loire et Bretagne) tombent de 2 900 km à 1 500 km. Un réseau dessiné « selon une logique de grands itinéraires, qui gomme les frontières administratives », note Jean Daubigny, le préfet de Région Bretagne. Ces routes sont chapeautées par la Dir Ouest (Direction interdépartementale des routes), pilotée par Alain Delcroix. La Dir Ouest, dont le siège est à Rennes, gère les quatre départements bretons, plus trois départements des Pays de la Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Mayenne (Sarthe et Vendée en sont exclues puisque tout le réseau y a déjà été transféré).

 

800 agents. Pour le personnel, c'est pareil. Un quart des effectifs de l'Équipement est transféré aux conseils généraux ; « 75 % restent dans le giron de l'État », dont 15 % migrent vers la DIR Ouest (soit 800 agents). « Les autres dépendent toujours des DDE qui perdurent, précise Jean Daubigny. Rien de changé pour les métiers, ni pour le statut. » Comme, récemment, pour les personnels techniques des collèges et des lycées, les fonctionnaires de l'Équipement concernés ont « un droit d'option pendant deux ans » : État ou fonction publique territoriale.

Les parcs de l'équipement et centres d'entretien sont, eux aussi, transférés aux conseils généraux. La Dir Ouest en conserve 27. Chacun de ces centres gérera environ 60 km de route. Trois centres d'ingénierie vont remplacer les neuf centres départementaux : Rennes et Nantes, en prévision du développement des périphériques urbains (qui restent du ressort de l'État) et Saint-Brieuc, à cause de l'axe de la Bretagne centrale (RN 164).

Trafic. Ce dispositif de la Dir se complète de centres de gestion du trafic et d'information routière : à celui de Rennes, viendra bientôt s'ajouter celui de Nantes, complétés ensuite par Saint-Brieuc, Vannes-Lorient. Ils permettront de gérer de manière de plus en plus fine les flux de trafic et de prévenir, très en amont, les automobilistes des travaux, ralentissements, intempéries, éventuels accidents.

Gros sous. Et les investissements routiers ? On n'oublie pas que le volet routier du contrat de plan État-Région 2000-2006 a pris du retard. Restent environ 20 % des travaux prévus à effectuer, dont ceux de la RN164. « La totalité des crédits inscrits seront consommés », promet le préfet, les travaux programmés seront achevés « fin 2007 ou début 2008 ». Oui, mais après ? Que se passera-t-il, puisque le contrat de projet ne prévoit plus de volet routier ? « Dans les semaines à venir, nous allons entamer les discussions avec les collectivités locales pour définir les travaux prioritaires pour les quinze ans qui viennent. » Ensuite, viendront les négociations financières... qui, forcément, s'annonceront musclées.

Christophe VIOLETTE.

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