Actu Nantaise * Souvenez vous de ce vigile brulé à St Herblain !!!
L'atroce agression du vigile d'Auchan rejugée
Ils ont grandi. Ce ne sont plus des adolescents. Certains sont sortis de prison. Mais, mardi, ils seront attendus dans le box des accusés de la cour d'appel de Rennes. Ces dix hommes, aujourd'hui âgés entre 21 et 29 ans, retrouveront en face d'eux Thierry Thoméré. Eux n'auront pas pu oublier le visage de cette victime. Le visage défiguré du grand brûlé.
Thierry Thoméré et son avocat.
18 mars 2002, une quinzaine de personnes le visage encagoulé, déboulent armées de battes de base-ball et de cocktails Molotov dans le poste de sécurité de l'hypermarché Auchan de Saint-Herblain, au Sillon de Bretagne. Thierry Thoméré, le chef d'équipe des agents de sécurité, se précipite avec un extincteur pour éteindre un début d'incendie. Il glisse. À terre, il reçoit des coups. En partant, l'un des agresseurs jette un dernier cocktail Molotov. La victime s'embrase.
Dès le 22 mars, huit personnes sont mises en examen et placées en détention provisoire. Huit jeunes garçons, tous habitants du quartier du Sillon de Bretagne. Entre les deux, entre le magasin et le quartier, les relations ont toujours été houleuses. Quelques jours avant le drame, des rixes avaient éclaté entre des agents de sécurité et deux hommes du quartier. L'un d'eux avait eu les bras cassés.
Rompre la loi du silence ?
Depuis, la plaie est béante dans ce quartier plombé par le chômage. Des parents ont déménagé, des drames ont frappé certaines familles. Et la victime ? « Moi, j'suis condamné à vie. Eux, leur sanction, ils ne la feront pas jusqu'au bout », a répété Thierry Thoméré, hier, lors d'une conférence de presse. Depuis, il a subi vingt-huit opérations et ce n'est pas fini. Le nez et la bouche vont nécessiter encore beaucoup de soins. « Les limites de la chirurgie réparatrice, c'est sa capacité à encaisser les opérations », précise Maître Raiffaud, son avocat.
Mais sa reconstruction ne s'arrête pas à son corps. Thierry Thoméré, rongé par l'émotion, attend encore beaucoup de ce procès en appel. « J'espère que les accusés vont parler et me prouver qu'ils ont grandi. » Il veut savoir qui a lancé le cocktail Molotov, il veut une rupture de ce qu'il appelle la « loi du silence. » Lors du procès en décembre 2004, trois jeunes ont été acquittés dont un partiellement, huit ont été condamnés à des peines allant de cinq à vingt ans de prison. Parmi eux, plusieurs ont fait appel ainsi que le parquet général, qui s'est finalement désisté pour l'un des trois acquittés. Le procès est prévu pour durer trois semaines. On ignore encore si les débats seront publics : l'un des accusés était mineur au moment des faits
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** maverick **