NANTES:Affaire Valises macabres...

 
Une arrestation à NANTES

Rebondissement dans l'affaire des valises macabres, à Nantes.
Hier après-midi, un homme qui correspond au portrait-robot a été interpellé dans la rue.

Le commandant de gendarmerie Bertrand Depierre tient une conférence de presse
devant l'immeuble où résidait la victime ainsi que l'homme interpellé hier

« Je suis arrivé vers 17 h 30, j'ai vu plein de gendarmes. Ils filtraient tous les véhicules. J'ai dû dire que j'habitais l'immeuble pour pouvoir rentrer chez moi », raconte, estomaqué, un habitant de la cage d'escalier investie par les enquêteurs, hier. Quelques minutes auparavant, a expliqué le commandant Depierre, des gendarmes venaient d'interpeller un homme qui « semble conforme en tout point » au portrait-robot diffusé depuis vendredi.

Mardi 10 juin, une valise, contenant le tronc d'une femme, avait été retrouvée au bord de Sèvre, au sud de l'agglomération nantaise. Ce matin-là, un homme avait été aperçu par plusieurs personnes, traînant une valise à roulettes. Les descriptions ont permis d'établir le fameux portrait, jugé très fiable par les enquêteurs. Vendredi, la tête et les jambes de la victime étaient découverts dans une seconde valise, au nord de la ville, sur les bords de l'Erdre. Mais son identité restait un mystère.

« Une ancienne institutrice »

Selon des sources proches du dossier, c'est la large diffusion du portrait-robot du suspect et celui du visage de la victime qui a permis à l'enquête de faire un bond, hier. L'interpellation dans le centre de Nantes, boulevard Vincent-Gâche, a « mené les gendarmes au domicile occupé par ce témoin majeur », ajoute le commandant Depierre. C'est ici, dans un pâté d'immeubles près de la Loire, que les militaires ont pris position toute la soirée. « Je les ai vus au sixième étage, sur le palier », s'inquiète une voisine.

Derrière cette porte fermée, un logement habituellement occupé par une femme d'environ 60 ans, de forte corpulence. Une description qui correspond à celle de la victime, telle qu'elle a été présentée par le procureur, ces jours-ci. Hier soir, on savait que l'inconnue avait enfin été identifiée, notamment grâce à des empreintes dentaires récentes.

L'une des habitantes s'interroge : « Ça fait une semaine que je n'ai pas vu la dame du 6^e. Elle habite là depuis au moins sept ans. » On sait qu'« elle vient de prendre sa retraite, après une carrière d'institutrice ». Elle vivait avec un homme depuis quelques mois. Elle est mère d'une fille d'une vingtaine d'années.

Le témoin majeur a été placé en garde à vue. Hier, vers 20 h 45, il était de retour dans l'appartement, menotté et le visage camouflé. Vraisemblablement pour des opérations de perquisition.