Viol dénoncé, suspects relâchés (suite)

Publié le 29 avril 2009 par MAVERICK

Des relations sexuelles ont bien eu lieu. Mais rien ne permet aux enquêteurs d'établir qu'elles étaient contraintes.

NANTES

Trois jeunes, interpellés dimanche soir à Paris et placés en garde à vue dans le cadre d'une affaire de viol présumé à Nantes, ont été remis en liberté hier soir. Aucune charge n'est pour l'heure retenue contre eux. Le parquet se veut néanmoins prudent sur les suites de cette affaire alors que de nouvelles investigations vont être menées dans le cadre de cette enquête.

Âgés de 16, 17 et 19 ans, ces trois copains domiciliés en banlieue parisienne étaient venus passer quelques jours de vacances sur la côte vendéenne, révèle l'enquête. Dimanche en fin d'après-midi, ils font la connaissance d'une jeune femme de 21 ans dans un train au départ des Sables-d'Olonne. Rapidement, une première relation sexuelle a lieu à bord du train. Arrivés à Nantes, ils sortent tous les quatre de la gare, côté Sud. Se dirigent vers le quai Malakoff, le long du canal Saint-Félix, et entrent dans le local à poubelles d'un immeuble.

La jeune femme a eu des relations sexuelles
avec les trois jeunes hommes dans un local à poubelles
d'un de ces immeubles du quai Malakoff, à Nantes

« Elle était consentante »

C'est dans cette remise lugubre que la jeune femme a des relations sexuelles à tour de rôle avec les trois jeunes Franciliens. Peu d'informations ont filtré sur la personnalité des différents protagonistes. Ce jour-là, aucun n'a consommé d'alcool, mais certains auraient fumé du shit. De retour à la gare, elle refuse d'accompagner le trio à Paris. Embarque dans un train pour Saumur.

Dans la rame, elle se dirige vers une contrôleuse. Et lui dit avoir été violée par trois jeunes qui ont ensuite pris un TGV vers Paris. L'agent SNCF diffuse des messages d'alerte en interne. Fait prévenir la police de Saumur qui enregistrera la plainte de la jeune femme pour viol en réunion dès son arrivée, vers 21 h 30.

Le signalement très précis des trois hommes permet leur interpellation vers 22 h 15 dès leur descente du TGV en gare Montparnasse par les enquêteurs du service régional de la police des transports. Ils sont tous les trois placés en garde à vue à Paris, avant d'être transférés lundi à Nantes.

« Elle était consentante », assurent-ils d'une même voix au cours de leurs auditions et lors de la confrontation d'hier avec la jeune femme. « Ils n'étaient pas armés. La jeune fille a eu plusieurs occasions de s'enfuir mais elle ne l'a pas fait, et elle ne portait aucune trace de violence. En l'état, il n'y a pas de charges suffisantes pour établir la contrainte », indique une source proche du dossier.

La jeune femme, elle, maintenait hier soir ses déclarations et sa plainte.

N'hésite pas à visiter et à t'inscrire à ma nouvelle communnautés